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Carrière de Georges Cugnot, pilote de junker 52 à la base du Pont Long de 1946 à 1957 par Thierry Cugnot |
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Cette carrière a été reconstituée grâce aux documents que j'ai retrouvés dans ma famille, aux archives départementales de la Corrèze, et à des témoignages de personnes qui ont connu mon père, soit directement, soit par ouïe dire. |
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Mon père est né dans un village de Meurthe et Moselle, Blénod les Toul, le 16 avril 1915. Il n'a pas connu son père qui a été tué quelques jours avant sa naissance lors de la 1ère guerre mondiale. Il passe sa jeunesse entre la Meurthe et Moselle et la Corrèze, où sa maman a refait sa vie. |
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Il obtient en 1935 un brevet de pilote civil à Vichy, il a 20 ans. En janvier 1936, il signe un engagement à Toul pour 3 ans, sur les conseils de sa future femme. Dès le lendemain, il part à Chartres. Là, il ne fait pas grand-chose d'intéressant. Il s'ennuie en regardant les avions décoller, sans pouvoir voler lui-même. Il écrit au ministre de l'air de l'époque, Pierre Cot, pour lui dire qu'il voulait passer son brevet de pilote militaire. Et ça marche. Il faut dire qu'on avait besoin de pilotes, et la France avait un grand retard dans ce domaine ainsi que dans les avions. |
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Fin 36, il part à Istres, où il ne passe que 9 mois sur 18 en formation, étant donné qu'il a déjà une bonne expérience dans le pilotage. En 1937, il est nommé à la base de Nancy, dans la reconnaissance, au GR 1/52. C'est au sein de cette escadrille qu'il fera ses missions de guerre, avec des Potez 63-11, 63, et 637: avion bimoteur, un équipage composé d'un pilote, un mitrailleur, et un observateur. Cet avion, est déjà surpassé par les avions Allemands. Du 28 septembre 1939 au 10 juin 1940, il fera 19 missions de reconnaissance en France et au dessus de l'Allemagne, dont 7 de nuit, malgré les tirs de DCA et la chasse ennemie. |
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Le 19 mai 1940, à bord d'un Bloch 174, nouvellement arrivé dans l'escadrille, il accomplit avec son équipage (l'observateur Champeaux, le mitrailleur Campmas) une mission qui restera dans l'histoire. Pourchassé par un grand nombre de chasseurs ennemis, ils s'en sortent en abattant un Messerschmitt 109, et en endommageant un autre. Ils rentrent sains et saufs à la base, mais l'avion criblé de balles et obus est hors d'usage. |
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Mission du 19/05/1940: De gauche à droite: l'observateur Champeaux, le mitrailleur Campmas, le pilote Georges Cugnot |
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Pour lire le compte rendu de cette mission ..... cliquez ici ..... |
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A partir du 10 mai, son escadrille recule au fur et à mesure de l'avance très rapide des Allemands. Autour du 10/15 mai 1940, il prend le train pour se rendre à Toulouse chercher un Dewoitine 520, N° 387 neuf. (Ci-joint le bon de commande). Il rejoint son unité, qui s'est encore déplacée vers le sud ( ???) Le 19 et 20 mai ordre est donné à toutes les unités aériennes de faire mouvement vers l'Afrique avec tous les avions disponibles. Georges Cugnot prend les D.520 et se pose à Béziers pour faire le plein. Là il crève. Il faudra 2 jours pour réparer. Il repart juste avant l'interdiction générale de voler. Il arrive à Rabat le 24/06/1940, puis rejoint son unité à Oran. Cet avion sera accidenté quelques jours après, suite à un manque d'expérience d'un pilote, qui ne sera que blessé. |
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D'Afrique du nord, il fera deux missions (le 25/10/1940 et le 18/06/1941) sur Glenn Martin 167 en direction de Gibraltar. |
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En juillet 1943, il pilote des Lioret 45. Il est obligé de se poser sur le ventre suite a un arrêt simultané des 2 moteurs |
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Fin 1943, début 1944, il se trouve au centre d'entrainement américain de Télergma pour piloter les B26 Marauder. Il est nommé ensuite dans différents groupes de tansport. Fin 1946 il arrive à la base du Pont Long, rattaché à l'école des Troupes Aéroportées. Il y restera pendant une dizaine d'années. Il largue les paras de la 11ème division, aux commandes du Junker 52, ou Toucan pour la version française. Mais il accomplira quelques exploits. Notamment, en larguant 4 paras en avril 1954 de 6200 mètres d'altitude, battant officieusement le record de saut sans inhalateur.(article du journal l'éclair des Pyrénées, mais qui ne cite pas son nom). Ensuite il ira larguer des vivres à l'explorateur du gouffre de la Pierre Saint Martin, Norbert Casteret. En effet, lors de l'exploration en aoüt 1952, le médecin de l'équipe, Marcel Loubens fait une chute mortelle. L'exploration tourne mal et ils ont besoin de vivres. |
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Mon père est allé larguer le nécessaire en ravitaillement, dans une situation météorologique difficile . {extrait du livre d'Haroun Tazieff, dans son livre « Le gouffre de la Pierre Saint Martin»). |
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Ensuite, plusieurs personnes dont M. Grégoire, m'ont dit qu'il avait accompli un looping avec le Junker. Une autre personne m'a dit, que Georges Cugnot, avec son gros avion, était capable de poser celui-ci avant le dernier parachutiste ayant franchi la porte. |
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Voilà ce que je peux vous dire de la carrière de mon père. Je n'ai pas de documents concernant la base du Pont long. Mais il y a deux films de 47 et 48 où l'on peut voir la base. On les trouve sur le site des archives départementales pireneas. Pour les visualiser ...cliquer... |
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Annexe: Documents et photos |
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