Accidents aériens du 26 Août 1938 : Montardon et Mazerolles 2/3

Mazerolles le 26 août 1938
Le deuxième appareil pris dans le brouillard, le Potez 540 n° 56, a touché terre sur le territoire de la commune de Mazerolles (Pyrénées Atlantiques), non loin d'un moulin dont il ne reste qu'un tas de pierres parmi les ortis et le tracé du canal qui lui amenait l'eau du gave de Pau par le canal du Lagoin. Mazerolles est un peu plus éloigné de l'&éroport que Montardon. Le lieu de l'accident peut être situé à environ 10 km de l'aéroport.

Dans cet accident périrent qutre aviateurs, les CapitainesVerrier et Bés, l'Adjudant-Chef Blanc et le Sergent Josset. Eux aussi méritent une citation publiée au même Journal Officiel du 21 septembre 1938.

 

«  L'Adjudent-Chef Blanc se disposait, après une nuit d’exercice, à rejoindre l’aérodrome du Pont-Long. Arrivé au dessus du Luy-de-Béarn, dont la vallée était légèrement embrumée, il fit un brusque virage sur l’aile. Mais l’avion volait à ce moment très bas, si bas qu’au cours de la manœuvre, il buta contre un arbre qui fût arraché.

.A ce moment les habitants de Mazerolles, qui avaient été tirés de leur premier sommeil par le bruit, très proche, du moteur, furent surpris de l’arrêt brusque du vrombissement. Au même moment une violente explosion ébranla l’air ; deux autres explosions suivirent à un très court intervalle. Les paysans comprirent que l’avion venait de tomber. Ils sortirent précipitamment de leurs maisons et une immense gerbe de flammes qui s’élevait au dessus du Luy-de-Béarn guida leurs pas vers le lieu de l’accident.
 

Le Potez 540 était tombé dans une mare, pas loin de la rivière. Il avait complètement déraciné quatre chênes. Le feu achevait de le consumer. A l’aide de perches de bois, les premiers témoins accourus arrachèrent des débris calcinés deux corps ; l’un était décapité et l’autre avait un bras arraché. On ne put dégager les deux autres cadavres du brasier que plus tard. »

 

 
Le Capitaine Verrier
Henry, Jacques, Marie, Prosper VERRIER était artilleur. Il remplissait le rôle d'observateur de l'Armée de Terre (artillerie). Il s'était engagé pour la durée de la première guerre mondiale le jour de ses 17 ans... Il avait servi sur le front (3 citations), puis au Maroc comme artilleur et comme observateur détaché dans l'Armée de l'Air (2 citations). C'est comme volontaire qu'il avait tenu à voler de nuit pour avoir une idée pezrsonnelle des services que l'Armée de Terre peut attendre de l'observation aérienne de nuit. Voici sa citation:
 
VERRIER (Henry - Jacques - Marie - Prosper), Capitaine.
Observateur de l'Armée de Terre (artillerie) engagé volontaire pour la durée de la guerre à 17 ans, s'est montré un soldat magnifique sur le front de France, puis au Maroc, après la guerre. Officier breveté d'état major d'un allant et d'une conscience à toute épreuve, venu volontairement en stage exceptionnel dans l'Armée de l'Air. Observateur et navigateur de premier ordre.
A trouvé la mort en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit le 26 août 1938. 360 heures de vol dont 21 de nuit.
 
 
 
 
Le Capitaine BES
Le Capitaine Bès avait été blessé à la guerre. Plus tard, au Levant, il fut encore grièvement blessé d'une balle en pleine poitrine et continua sa mission jusqu'à l'évanouissement. Son pilote alors le ramena à la base. Voici sa citation:
 
BES (Jean-Batiste - Xavier - Marie - Eugène) Capitaine.
Officier pilote observateur, réunissant les plus hautes qualités morales, qui s'était déjà distingué pendant les opérations du Levant en 1926 où il avait été grièvement blessé et cité.
A trouvé la mort en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit, le 26 août 1938. 825 heures de vol dont 21 de nuit.
 
 
 
 
L'Adjudant-Chef Blanc
L'adjudant-chef Blanc avait déjà été pris dans le brouillard et n'avait dû son salut qu'en sautant en parachute. Voici sa citation.
 
BLANC (Jean), Adjudant-Chef
Sous-officier pilote de grande classe, qualités morales remarquables. A dû, en peine nuit, une première fois, sauter en parachute. A poursuivi son entraînement aux missions nocturnes avec un élan accru.
A trouvé une mort glorieuse en service aérien commandé le 26 août 1938. 2300 heures de vol dont 170 de nuit.
 
 
 
 
Le Sergent Josset
Radio-télégraphiste de talent, le Sergent Josset était très conscient de son rôle pour la sécurité de l'équipage.Il était promis à une brillante carrière.
Voici sa citation:
 
JOSSET (André - Charles - Marie), Sergent.
Jeune sous-officier radio-télégraphiste navigant d'une grande valeur professionnelle, faisant toujours preuve du plus haut allant.
Tombé en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit le 26 août 1938.
 
           
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