Accidents aériens du 26 Août 1938 : Montardon et Mazerolles 3/3

La reconnaissance de la Nation
L'émotion fut grande, non seulement à la base aérienne, mais aussi dans les villages où s'abimèrent les avions et dans la ville de Pau et sa région. D'où un rassemblement des autorités militaires, civiles et religieuses et de nombreux citoyens de la ville de Pau et des environs.
 
La cérémonie religieuse eut lieu en l'église Saint-Martin de Pau, proche du Boulevard desPyrénées et au chevet de laquelle est édifié le Monument aux Morts de la ville. La messe présidée par Mgr Houbaut, évêque de Bayonne, fut celebrée par l'Abbé Loustau, ancien combattant et l'homélie fut promoncée par le R.P. Benjamen Bordachar, ancien aumônier militaire volontaire et supérieur du collège de Bétharram. Il y exalta l'esprit de service des victimes, sans cacher qu'ils avaient choisi cette vie non exempte de risque: « Pour un homme digne de ce beau nom d’homme, la mort n’est pas un événement : elle est un acte, un acte en destination duquel toute la vie s’ordonne pour le préparer. »
 
Après la messe, les cercueils, revêtus du drapeau tricolore furent portés à bras devant le Monument aux Morts où se groupèrent les autorités et la foule. Des décorations à titre postume, légions d'honneur et médailles militaires, furent épinglés sur les cercueils. Malgré la pluie le recueillement était intense et l'on écouta l'allocution du Lieutenant-Colonel Cornillon commandant la 36e Escadre Aérienne basée au Pont-Long. « Leur caractère commun était la passion de servir dans la joie jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne et c’est pour mieux servir qu’ils étaient tous venus à l’Armée de l’Air, parce qu’il leur apparaissait qu’en temps de paix c’est là où il avait le plus de risques et où il fallaitle plus payer se sa personne. »
 
Après cette allocution, les troupes se massèrent devant l'entrée du château et défilèrent devant les huit cercueils tantis que la musique du 18e RI jouait « le champ du départ ». Puis les cercueils furent chargés sur les fourgons qui les acheinèrent vers leur dernière demeure.
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L'Adjudant-Chef Blanc était originaire de Saint_André de Cubzac; le Capitaine Bès de Poitiers; Le Capitaine Verrier était le neveu du maire de Saint-Jean de Luz; Le Sergent Josset était originaire de la Manche.
 
Le Sergent Reullet était originaire de Pau ainsi que l'Adjudant-Chef Boisson; le Sergent Vasseur résidait à Lescar et le Sergent Rella était d'Azay-le-Rideau, prés de Tours.
 
La mémoire des victimes de ces accidents ne sombra pas dans l'oubli. Des manifestations en leur honneur furent organisées. Comme à Montardon où, en 1995, à l'initiative du Président des Anciens Combattants, les autorités civiles et militaires et de nombreux habitants de la commune et des environs se regroupèrent devant la stèle édifiée sur le lieu de l'accident pour rendre un hommage particulier aux quatre aviateurs morts sur le territoire de la commune.

 
De nouveau en novembre 2000, après une messe célébrée à Serres-Castet, un nouvel hommage fut rendu aux disparus devant le Monument aux Morts de Montardon en présence des autorités, des anciens combattants, de la population et où les enfants de l'école interprétèrent une Marseillaise fort applaudie.
   
Une stèle portant les noms des 8 disparus se trouve à l'intérieur de la Chapelle mémorial de l'aviation

 
Sources:
Pierre Tucoo-Chala. Pau, ville anglaise - Souvenirs du Colonel Jean Adias - Archives de M. Antoine Messana - Archives de Christian Bierlaire - Bulletin des Amis de Nay et de la Batbielle, 2005 Internet
Mise en forme: Pierre Leborgne, Marc Castets
           
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