La poursuite du contrat Weiler et la formation des pilotes
 
L’appareil qui a volé au Mans est remonté au Pont-Long et les vols de Wilbur reprennent le 3 février 1909.  La formation des élèves, commencée au Mans, se poursuit à Pau. Le montage du deuxième appareil école est achevé le 27 février 1909. Cette formation se déroule sans problème particulier et il faut noter l’absence d’accident sérieux. Les Wright font faire des travaux durant leur séjour, Léon Bollée au Mans réalisera certains usinages. Le garage Couget à Pau interviendra pour la maintenance

Le Comte de Lambert effectue 5 h 22 mn 17s en 24 vols entre le 28 septembre 1908 et le 13 mars 1909,  dont 3 h et 23 s à Pau. Paul Tissandier 5 h et 56 s en 17 vols entre le 28 sept 1908 et 21 mars 1909, dont 4 h 49 mn 21 s à Pau. Ils obtiennent leur licence de pilote de l’Aéro-club de France après avoir volé 25 km en solo le 25 mars 1908 : le comte de Lambert a le brevet n° 8, Tissandier le brevet 10bis

Le capitaine Lucas-Girardville ne terminera pas sa formation à l’Ecole Wright.
 
En tout 64 vols ont été effectués au Pont-Long par Wilbur entre le 3 février et le 20 mars 1909, dont 14 vols en solo, 10 vols avec passagers.
Après le dernier vol de Wilbur le 2ème Flyer est démonté et envoyé en Italie
 
Pau avec le champ d’aviation du Pont-Long est ainsi devenu la première école d’aviation au monde.
 
La vie mondaine à Pau
Pau est une ville de villégiature où des gens fortunés se retrouvent pour passer l’hiver sous un climat plus doux. Des étrangers, anglais et américains notamment, ont leurs habitudes à Pau. Il y a de nombreuses activités mondaines (la vie dans les hôtels et les réceptions, les promenades dans les environs, le Palais d’hiver, les jeux divers, …). On y pratique des activités sportives aérostats, dirigeables, golf, courses de chevaux. Lorsqu’ils arrivent à Pau les Wright ont été précédé par leur renommée. En conséquence on leur déroule le tapis rouge. Les journalistes sont à l’affût.
 
Le 21 janvier une réception officielle est donnée par le maire Alfred de Lassence au Palais d’hiver avec toutes les personnalités locales , les autorités militaires et les représentants des associations aéronautiques. Les lettres que Katharine expédie à sa famille montrent l’amusement des Wright face à ces manifestations, sans qu’ils en perdent leur bon sens.
 
 
copyright © Amicale de la Chapelle Mémorial de l'Aviation et du camp Guynemer